Le jardin est généreux et a livré ses plus beaux fruits et légumes. Pour ne rien en perdre et les garder le plus longtemps possible, mieux vaut connaître les bonnes méthodes de conservation.
• Des fruits à manier avec précautions
Pour bien se conserver, un fruit doit être sain et récolté à la main. Ceux tombés au sol pourrissent vite. Les pommes seront mises en cagettes, dans un local hors gel, sec et ventilé. Elles ne doivent pas se toucher et vous devrez régulièrement retirer celles qui commencent à tourner, vous en profiterez jusqu’au printemps. Comme elles dégagent de l’éthylène qui accélère la maturation, mieux vaut ne pas les entreposer avec d’autres fruits.
Dans un fruitier, les poires de garde seront surveillées comme le lait sur le feu pour les consommer avant qu’elles ne deviennent blettes. Les coings qui tournent en quelques semaines devront être vite transformés en gelée, en pâte de fruit ou en jus. Les kiwis récoltés après la chute des feuilles se gardent jusqu’en mars, en bas du réfrigérateur ou dans une pièce fraîche. Les grappes de raisin, récoltées avec un petit bout de sarment plongé dans un verre d’eau, se conservent jusqu’à Noël dans une pièce fraîche.
Les dernières framboises seront simplement congelées ou préparées en gelée.
• Des légumes à l'abri du gel
Les légumes-racines comme la betterave, le navet, le panais, la carotte de garde et le radis d’hiver se conservent bien en cave, fanes coupées, enfouis dans du sable légèrement humide ou dans de la tourbe. Ils seront aussi à l’abri du gel dans un silo, type tambour de machine à laver, enterré dans le jardin et recouvert de paille.
Récoltés une fois le feuillage fané, les oignons seront laissés sur place deux jours en plein soleil pour ressuyer. Dans un grenier ou un local sec et aéré, vous les entreposerez dans une cagette ou bien, comme l’ail, tressés.
Les pommes de terre, après une journée de séchage au sol, se gardent à plat, dans l’obscurité d’une cave, d’un cellier ou d’un garage. À inspecter tous les mois pour retirer les germes qui pointent. Les haricots à grains, récoltés en arrachant le pied, seront suspendus dans un local sec, puis égrainés dès que les gousses s’ouvrent. À garder en sac, ou à congeler. Les dernières tomates, séchées au four, se préparent en bocal, confites dans l’huile d’olive.
Dans un local sec à moins de 15°C, les potirons se conservent plus de quatre mois à condition de ne pas les empiler.
• Et vos aromatiques?
Suspendus en petits bouquets, le thym, le romarin et la menthe sèchent vite dans un local aéré et obscur. Pour garder les arômes du persil ou de la ciboulette, mieux vaut les hacher puis les congeler dans un bac à glaçons. Les feuilles de basilic se congèlent telles quelles, en sac.
HISTOIRE DES PLANTES AROMATIQUES
LE POUVOIR DES PLANTES ROMATIQUES:
Les Plantes aromatiques sont des végétaux odorants utilisés en cuisine comme condiments, aromates ou épices. Elles sont parfois associées en mélanges ou employées en phytothérapie grâce à leurs huiles essentielles. Ces plantes sont cultivées par les moines depuis le VIIe siècle dans des jardins médiévaux dans un but essentiellement médicinal. Le plus ancien et le plus connu est l'herbularius, ou carré des simples. Ce type de jardin permettait de se servir des plantes pour soigner les maux du quotidien : le souci était utilisé pour ses pouvoirs cicatrisants, le thym et la camomille matricaire pour apaiser la toux ou les problèmes respiratoires, la menthe et l'absinthe pour les maux de ventre, la petite camomille, la verveine officinale ou la benoîte pour combattre la fièvre, la sauge pour soigner les plaies. Certaines plantes étaient exclusivement destinées aux problèmes des femmes comme l'armoise, la mélisse ou la rue. On trouvait également dans ce jardin un carré de plantes magiques aussi belles que toxiques comme la digitale, le datura ou la belladone dans les carrés de sorcières. Dans le potager, on cultivait surtout des légumes racines destinés aux potées ou aux potages : les épinards, les poireaux, les aulx et quelques condiments destinés à relever les plats comme le raifort, le fenouil ou la livèche. De nos jours la palette des plantes aromatiques, épices, condiments et fines herbes s'est élargie. On trouve dans presque tous les jardins des particuliers ou des maraîchers, du persil, de la ciboulette, de la menthe poivrée, du basilic, de l'estragon, du carvi, de l'échalote, de l'origan, de la sarriette, de l'hysope, de la moutarde, de la citronnelle et bien d'autres encore. Les herbes peuvent être utilisées fraîches, séchées, voire torréfiées pour rehausser le goût de certains plats. D'autres végétaux (fleurs, tiges ou racines) entrent dans la composition de tisanes, de sirops ou même de liqueurs, dont les plus anciennes ont été concoctées par des moines. C'est le cas par exemple de l'élixir de la Grande Chartreuse, l'eau de mélisse ou la bénédictine. Quelques-unes de ces plantes comme l'angélique, le myrte ou le cédrat sont servies confites ou sont utilisées pour créer des liqueurs. Notre diaporama vous propose d'entrer dans un formidable monde de goûts, de formes et de couleurs éblouissantes. Il ne manquera que les odeurs... N.B. : les usages thérapeutiques mentionnés ne doivent pas être pratiqués sans le conseil d'un pharmacien ou d'un médecin.
Egalement d'origine chinoise, l'épidémie du Dragon jaune menace de mort tous les agrumes.
Des chiens dressés parviennent à repérer les arbres malades.
Des chiens pour sauver le jus d'orange-Ref:Lepoint.fr
L'odorat des chiens est absolument remarquable. Ils sont capables de repérer un pet de lapin émis à 500 mètres de distance, mais aussi les odeurs dégagées par la drogue, les billets de banque, les explosifs, la truffe ou encore la trace des criminels. Depuis longtemps, ils mettent leur odorat au service de l'armée, de la police, des gardes-frontières ou encore des paysans. Certaines maladies humaines ne leur échappent pas non plus. Mais le meilleur ami de l'homme n'a pas fini de nous étonner. Toujours à l'aide de sa truffe magique, il est capable de déceler un microscopique microbe qui a déjà tué des millions d'orangers, de citronniers et autres clémentiniers. Cet atroce mal qui risque de nous priver de notre jus d'orange matinal a été baptisé la maladie du dragon jaune (Huanglongbing, HLB) car elle a été, pour la première fois, signalée en Chine en 1943. Ce pays est décidément maudit.
Ce ou plutôt ces microbes, du genre Candidatus Liberibacter, sont transmis par divers pucerons. La plante manifeste de premiers symptômes sous la forme d'un jaunissement des feuilles suivi par une défoliation et un dépérissement de la plante entière avant sa mort. Pour l'instant, il n'existe aucun traitement curatif contre cette maladie, qui décime les plantations d'Asie tropicale et subtropicale. Des millions d'hectares ont été réduits à néant en Afrique également. Le Dragon jaune s'est transporté en Amérique au début de ce siècle. Il brûle les vergers brésiliens, dominicains, guatémaltèques, honduriens. Mais surtout, il a gagné la Californie en 2012, le pays de l'orange avec plusieurs milliards d'euros de perte.
Il lui suffit de respirer une fois
Le seul moyen pour contenir la maladie, c'est d'arracher les arbres malades avant même la manifestation des symptômes. Et c'est là que le chien peut jouer un rôle capital. Jusqu'à présent, les tests pour détecter la maladie étaient longs et coûteux. Ils intervenaient bien trop tard pour sauver les vergers. Alors que le chien t'expédie cela en un coup de truffe. Il lui suffit de respirer une fois pour indiquer si le mal est déjà là.
À l'origine de cette découverte, l'épidémiologiste végétal Timothy Gottwald du laboratoire de recherche agricole à Fort Pierce, en Floride. « Nous avons découvert qu'une fois entraînés, ces chiens étaient capables d'identifier les arbres infectés seulement deux semaines après l'inoculation du microbe. » Avec très peu d'erreurs. Testés avec un millier d'arbres, les 19 renifleurs n'ont fait qu'entre 4 et 15 erreurs.
Le dressage des chiens étant aisé, on peut déjà envisager d'enrayer la maladie. Mais pour la vaincre, c'est une autre histoire. Aux infectiologues de trouver le remède miracle pour vaincre le Dragon jaune. Des pénicillines testées sur des pervenches infectées ont fourni des résultats encourageants.